Neuf avril, montgolfière dans la lumière du matin, huile sur toile, 60x60cm, 2016, collection privée USA
Neuf avril, montgolfière dans la lumière du matin, huile sur toile, 60x60cm, 2016, collection privée USA

Quelques fois dans l’année, au petit matin nous avons la surprise de découvrir des montgolfières devant nos fenêtres. C’est à chaque fois un émerveillement de les contempler dans la lumière du matin à travers les brumes.
Le Puy-en-Velay, la ville près de laquelle j’habite, est un lieu de rassemblement international de montgolfières.

dix-sept avril, Roches de Mariol, huile sur toile, 50x75cm, 2015
dix-sept avril, Roches de Mariol, huile sur toile, 50x75cm, 2015

J’aime la lumière du matin en contre-jour sur les monts. Ce jour là particulièrement, le ciel gris faisait ressortir le bleu des monts et le vert des prés. Je me suis empressée de prendre les pinceaux.  Pari risqué car le temps était très incertain. Quelques éclaircies sur ce ciel gris se sont succédé et m’ont permis de saisir cette lumière contrastée. A peine avais-je fini de peindre que la pluie s’est mise à tomber.

2015.04.17. french-impressionism-landscape-oil-painting-plein air-mountains-anne baudequin-spring-auvergne-france

onze avril, Massif du Mézenc,vallée de l'Aubépin, huile sur toile, 60X80cm, 2015
onze avril, Massif du Mézenc,vallée de l’Aubépin, huile sur toile, 60X80cm, 2015

Avec le printemps, revient le plaisir de monter sur les hauts plateaux du Massif du Mézenc (1300m d’altitude). La neige a laissé place aux prairies brûlées par le froid que le vert gagne peu à peu. Le sentiment d’altitude est renforcé par cette brèche de la vallée de l’Aubépin.

trois mars, Le Mont Gerbizon, huile sur toile,80x120cm, 2014
trois mars, Le Mont Gerbizon, huile sur toile,80x120cm, 2014

Après ces quelques semaines de silence voici une nouvelle toile. Montrer son travail demande du recul, du temps. Chaque peinture à peine achevée me devient insupportable, peindre est un tel travail critique que je n’y vois plus que sa perfectibilité. Elle subit alors une mise en quarantaine au fond de la réserve. Au bout de quelques jours, si possible après en avoir peint une autre, j’ai le détachement nécessaire pour la juger et éventuellement la montrer.

Cette toile me conforte dans l’idée que je dois continuer à travailler sur de grands formats. Peints le temps d’une séance de la même manière que les formats plus petits, ils ne me laissent pas le temps de me perdre dans les détails, me forcent à la synthèse, je vais plus à l’essentiel. La rapidité d’exécution donne de la spontanéité, de la vivacité à la touche. Le geste est plus libre, mais jamais gratuit chaque touche doit être sincère et servir au plus juste la lumière, la couleur, l’atmosphère, le mouvement.